LES RUNES

 LES RUNES

La Vie est un immense mystère. Notre existence est un immense mystère, et depuis l'aube des temps tous les peuples de la terre ont tenté de le déchiffrer.

Les sagesses anciennes, quelle que soit leur origine géographique, expriment ce mouvement de l'esprit et du coeur humain vers ce qui est là, de toute évidence, mais ne se laisse pas connaître, vers l'origine du monde et le sens de notre passage sur cette terre.

La curiosité humaine a donné naissance aux sciences, qui ont exploré et explorent encore beaucoup de voies, fournissent des réponses à de nombreuses questions et orientent les interactions de notre espèce avec la planète dans des directions bien définies, dont certaines sont bénéfiques, et d'autres non, nous ne le savons que trop.

 
 

L'"esprit scientifique" a laissé au bord du chemin tout ce qui n'était pas quantifiable, vérifiable, démontrable, alors que tant d'aspects essentiels de nos vies ne le sont pas, en particulier les forces invisibles qui nous relient à la terre, au ciel et à tout le vivant dont nous faisons partie.

 

Or les sagesses anciennes nous parlent de ces forces, des voies du coeur et de l'esprit, de notre appartenance au monde et de la manière dont nous devons nous y comporter pour ne pas perturber son harmonie naturelle.

 

Les Chinois ont inventé le Yin Yang, la culture navajo traditionnelle est une incessante recherche de la beauté et de l'harmonie, le Wyrd des anciens peuples germaniques est une parfaite représentation globale du vivant, les aborigènes australiens rêvent le tissu subtil qui enveloppe le plan terrestre et celui des esprits... L'humanité a trouvé mille manières d'approcher un peu le Mystère, et ces pistes ne doivent pas être oubliées, en particulier à notre époque ....

J'étudie les runes depuis maintenant plusieurs années, elles sont pour moi une source de réflexion et de sagesse inépuisable. Elles appartiennent aux racines profondes de la culture du nord et du centre de l'Europe, elles ont modelé la pensée de nos ancêtres et subsistent encore dans le monde moderne, cachées sous différentes couches d'acculturation méditerranéenne, dont la civilisation romaine, puis le christianisme ont été les agents principaux.

 
 

Dans toutes les langues proto-germaniques, dont sont issues les langues scandinaves, l'allemand, l'anglais et le néerlandais, runa signifie en effet  "secret", "mystère", “murmure” ...... [1]

Lorsque j'ai découvert les runes, j'ai immédiatement fait un lien entre cette écriture sacrée et le Yi-King, qui est paradoxalement beaucoup plus connu -sinon compris- en Occident.

Je ne suis pas une experte du Yi-King, dont les arcanes me sont toujours demeurées trop obscures, mais le principe de cet extraordinaire outil de la pensée chinoise est par contre assez clair.

Sur la base du Yin-Yang, ce jeu des polarités issu de l'unicité indicible du Tao, le Yi-King propose un modèle mathématique qui permet de représenter toutes les interactions et combinaisons possibles entre l'énergie yin et l'énergie yang, c'est-à-dire absolument tous les aspects du vivant.

Le principe mathématique du Yin King est le suivant : en partant de la représentation symbolique du Yang par un trait continu - , et du Yin par un trait brisé --, on commence par obtenir huit trigrammes, c'est -à-dire des figures comportant 3 traits superposés, continus ou brisés :

 
 

En doublant les trigrammes, on obtient 64 hexagrammes, qui représentent alors toutes les combinaisons possibles de traits continus et brisés.

Chacun de ces hexagrammes est donc un mélange très spécifique d'énergie yin et d'énergie yang, déterminé par la position des traits continus et des traits brisés. Par exemple, un trait yang continu revêt une signification très différente s'il est placé à la base ou au sommet de l'hexagramme, s'il est environné de traits yin ou yang, et ainsi de suite.

Un hexagramme est en quelque sorte la photographie d'un état unique, à un moment donné. Plutôt qu'un état, il faut en réalité parler d'une dynamique, car le Yi-King est le "Livre des Changements" : le Yin ne reste jamais yin et le Yang ne reste jamais yang. Lorsqu'on compose un hexagramme, selon une procédure très précise, certains traits correspondent à ce qu'on appelle un "Vieux Yang", c'est-à-dire un Yang arrivé à maturité et qui va doucement basculer vers le Yin, et d'autres à un "Jeune Yang" qui vient d'émerger du Yin et est en pleine croissance; la même chose vaut évidemment pour le Yin.

 

Les hexagrammes sont donc vivants, ils contiennent tous le germe de l'inarrêtable  processus de mutation qui caractérise la vie, et qui les transformera en d'autres hexagrammes, porteurs d'une autre signification. A titre d'exemple, un hexagramme comportant deux traits continus de type "Vieux Yang" va inévitablement évoluer vers l'hexagramme qui comporte deux traits brisés à l'emplacement des "vieux" traits continus.

C'est pour cette raison que le Yi-King est (entre autres) utilisé à des fins divinatoires : le tirage révèle un hexagramme qui correspond à la situation actuelle, mais il permet aussi de déterminer quels traits sont "jeunes", et quels traits sont "vieux" et vont muter, donnant naissance à un nouvel hexagramme, qui exprimera ce que le précédent contenait à l'état de germe.

L'état, ou la situation, décrits par chaque hexagramme porte bien sûr un nom, et est décrit dans des termes puisés dans la symbolique taoïste, qui est à la fois très poétique et totalement hermétique pour quiconque n'a pas ou peu de notions dans ce domaine.

 Au-delà de l'aspect divinatoire, qui n'a honnêtement que peu de résonnance dans notre culture, le grand intérêt du Yi-King est cette tentative extrêmement intelligente de décrire les mouvements d'énergie qui nous entourent et au sein desquels nous évoluons, ainsi que ceux que nous créons par nos pensées et nos émotions. La pensée chinoise s'attache à ne jamais interrompre le mouvement de la vie, où chaque acte a des conséquences et influe sur la personne qui l'accomplit ainsi que sur le monde alentour.

 

HISTOIRE DES RUNES

Les runes ne sont pas un modèle mathématique. Il s'agit d'une écriture sacrée, dont l'origine est difficile à établir, et dont le sens est controversé. En l'absence de documents écrits, historiquement confirmés, il est évidemment difficile d'affirmer quoi que ce soit de manière catégorique, mais de sérieuses pistes mènent à la notion d'un corpus symbolique aussi riche que celui du Yi-King.

 L'existence des runes est attestée depuis le 2e siècle avant notre ère, des "pierres runiques" datant de cette époque ont en effet été découvertes en Scandinavie, mais il est certain que cette écriture est bien plus ancienne, car les textes mythologiques du nord de l'Europe mentionnent à plusieurs reprises des runes gravées sur des branches ou des morceaux de bois, qui ont évidemment disparu. L'historien romain Tacite rapporte quant à lui que "les Germains gravaient des signes sur des branches d'arbres portant des fruits", ce qui tend à confirmer cette hypothèse.

 Les runes constituent un alphabet de signes correspondant tous à un son, comme le nôtre, mais également à une idée, un concept bien précis, ce qui en fait presque des idéogrammes. Les spécialistes des écritures anciennes ne sont à ce jour pas parvenus à se mettre d'accord sur l'origine de ces caractères, dont certains évoquent des lettres des alphabets grec, étrusque et romain. Une autre théorie voit leur origine dans le nord de l'Italie.... Il s'agit en fait de glyphes au graphisme très simple et géométrique, dont beaucoup se retrouvent dans quantité d'inscriptions rupestres et de systèmes d'écriture très anciens.

De mon point de vue, la théorie la plus plausible voit l'origine de l'écriture runique dans le Jutland, une péninsule qui se trouve à cheval entre le Danemark et l'Allemagne actuels. Dans un lointain passé, cette région a en effet été le berceau de tous les peuples germaniques : Germains, Norrois (Scandinavie), Frisons (Pays-Bas) et Anglo-Saxons (Angleterre). Or il est attesté que les runes ont été en usage dans tous ces pays.

 

Il existe trois alphabets runiques (appelés Futhark ou Futhorc), qui diffèrent principalement par le nombre de runes, et qui correspondent à des époques et à des emplacements géographiques différents :

 L'Ancien Futhark, ou Futhark germanique, composé de 24 caractères a été en usage parmi les peuples germaniques entre l'an 160 et l'an 700.

Le Nouveau Futhark est une version simplifiée de 16 caractères utilisée en Scandinavie pendant l'époque Viking entre l'an 700 et 1200.

Le Futhork Anglo-Saxon est une version plus complète et plus tardive, qui a été en usage entre l'an 500 et l'an 1000 dans les pays anglo-saxons.

Les noms des runes varient légèrement selon les régions, mais sont fondamentalement les mêmes partout.

Le nom Futhark (ou Futhorc) est simplement la suite phonétique des 6 premières runes de cet alphabet. Les trois versions contiennent deux, trois ou quatre Aettir (sing. Aett) c'est-à-dire des groupes de huit signes, dont l'ordre n'a varié ni dans le temps ni selon la localisation géographique. Il est intéressant de noter au passage que les multiples de huit sont également la base structurelle du Yi-King...

 

Ancien Futhark

Comme nous parlons de civilisations qui n'avaient a priori pas recours à l'écriture, il n'existe, comme je l’ai mentionné précédemment, pas de consensus concernant l'usage et le sens des runes.

Les traces matérielles qui subsistent, quelques rares objets en bois ou en métal et des pierres gravées, indiquent un usage relativement quotidien. Un peigne en bois datant de l'an 160 porte une inscription runique qui pourrait indiquer le nom de sa propriétaire ou de la personne qui l'a fabriqué. On trouve aussi des runes gravées sur des armes, ou des talismans portés par des soldats, qui composent des noms ou formules de protection magique.

Cependant, la plupart des inscriptions qui nous sont parvenues ont été gravées dans la pierre, plus particulièrement sur des monuments funéraires. Les spécialistes en écritures anciennes tendent à affirmer qu'il s'agit là du seul usage des alphabets runiques : les runes n'étaient selon eux pas utilisées au quotidien, comme les caractères grecs ou romains, mais se limitaient à traduire phonétiquement des éloges funèbres ou de brèves formules liées aux objets sur lesquels elles étaient inscrites.


Mais dans ce cas, pourquoi le terme runa se traduit-il par "mystère", "secret", "murmure" et "incantation" dans autant de langues ??????’

 

On entre bien sûr dans un domaine qui dépasse la philologie universitaire, un terrain glissant ... et mystérieux. Néanmoins, nous ne sommes pas totalement sans repères, car il existe un texte appelé Poème runique Anglo-Saxon, datant du 9e ou 10e siècle, qui décrit en quelques lignes la signification de chacune des runes. Les pays scandinaves ont produit un texte identique à la même époque ou un peu plus tôt, et il est intéressant de noter que sur le fond le sens attribué aux runes varie très peu.

 

Dans les Eddas, les textes de la mythologie scandinave rédigés au Moyen-Age à partir de la tradition orale des scaldes (poètes et musiciens proches des bardes celtiques), on dit que les runes sont le "langage des dieux", ou le "l'un des dons d'Odin". Leur existence serait même antérieure à la création du monde, et le mythe raconte que, pour obtenir la connaissance des runes Odin, dans son rôle de dieu-chamane, a sacrifié l'un de ses yeux et est resté suspendu par les pieds à Yggdrasil, l'Arbre du Monde pendant neuf nuits de tempête. L'oeil sacrifié n'était cependant pas complètement perdu puisqu'il avait été jeté au fond du "puits de Mimir", le puits de la connaissance qui se trouve au pied de l'arbre et est gardé par la tête de Mimir, dieu de la connaissance et de la sagesse.

 

La théorie (universitaire) selon laquelle le graphisme simple et anguleux des runes serait simplement du au fait qu'il  rendait les caractères plus faciles à graver dans la pierre me semble assez insultant pour les artisans de l'époque, qui, bien que "barbares", n'étaient pas plus maladroits que les sculpteurs grecs ou romains qui savaient parfaitement graver des lignes courbes ..... Une théorie plus intéressante est que comme les runes ont initialement été gravées sur du bois, notamment sur certaines essences aux propriétés particulières, le caractère anguleux des lettres permettait de respecter le grain, et donc l'énergie propre au bois choisi.

 Une autre raison, qui me semble réellement importante, repose sur le très ancien symbole graphique du Wyrd, de la "toile du Wyrd" (voir article à ce sujet).

 

Illustration de Simon H. Lilly La Toile du Wyrd

Si on observe bien ce motif, on peut constater que toutes les runes peuvent s'inscrire dans ce tissage stylisé, ce qui leur donne une signification extrêmement profonde, et conforme au mythe : non seulement les runes sont présentes dans la Toile du Wyrd, mais elles en sont même des éléments constitutifs.

 

Voici ce qu'en dit Simon H. Lilly dans son ouvrage Rune Equations :

 "Les runes sont un ancien ensemble de symboles qui ont été utilisés pendant des siècles par les peuples d'Europe du Nord. Chaque rune est une lettre et un son, elle peut être utilisée pour l'écriture et la communication, mais on considère également que chaque rune possède une force magique (...).

Les premières références écrites indiquent que les runes étaient utilisées comme une méthode de divination. C'est ainsi qu'elles sont généralement perçues de nos jours, comme une alternative au tarot et au Yi-King. Bien qu'elles trouvent leur origine dans les forêts profondes du nord de l'Europe il y a plus de mille ans, les runes sont universellement applicables, parce qu'elles représentent des états d'existence connus de tous les êtres humains.

Les rares textes qui nous sont parvenus, ainsi que les mythes qui évoquent les runes suggèrent que ces dernières représentaient un aspect important de la tradition chamanique indigène du nord de l'Europe. Les croyances chamaniques se retrouvent parmi toutes les plus anciennes cultures du monde entier, et ont beaucoup de thèmes et de pratiques en commun. Le but premier du chamane est d'assurer l'état d'harmonie entre le monde des humains et le monde invisible des esprits (...).

Les histoires tissées autour de chaque rune permettaient d'explorer les relations entre différents royaumes spirituels et notre monde humain. Chaque rune était supposée représenter un aspect de l'énergie universelle (...) et incarner cette énergie dans sa forme visuelle".

(ma traduction)

 Le travail de Simon H. Lilly est particulièrement intéressant, car cet érudit gallois est un fin connaisseur des runes, qu'il interprète dans un réel respect de la tradition, en évitant tout délire ésotérique, mais avec une sensibilité et une ouverture aux aspects subtils du monde qui donnent à son approche un équilibre très rare. Il est par ailleurs un artiste remarquable  (sa représentation de la Toile du Wyrd est de loin ma préférée) mais il propose également une interprétation passionnante du graphisme même des runes, et de la manière dont la composition de chaque caractère, loin d'être un assemblage plus ou moins aléatoire de bâtonnets, est en réalité l'expression même de l'énergie associée à la rune.

 

LA SIGNIFICATION DES RUNES

La signification des runes est très complexe, car elle est faite de nombreuses couches. Les runes peuvent en effet être lues à différents niveaux : du sens le plus simple et quotidien jusqu'à l’évocation des forces universelles, et la progression dans la compréhension de ces symboles anciens semble n'avoir pas de fin....

Lorsqu'on se lance dans l'étude des runes, on constate un peu le même phénomène que lorsqu'on apprend les méridiens d'acuponcture : certaines nous parlent immédiatement, résonnent tout de suite en nous de manière profonde, alors que d'autres semblent de prime abord plus lointaines, moins compréhensibles, mais ces observations évoluent et se modifient avec le temps.

 Je consacrerai ainsi quelques articles aux runes qui me parlent particulièrement, en ce moment, sans respecter l'ordre dans lequel elles apparaissent dans le Futhark (et qui a néanmoins son importance), parce que je n'ai pas la prétention de me lancer dans un cours de runologie, j'ai juste envie de partager ces découvertes ....

 

De manière très sommaire et forcément réductrice, voici un résumé de la signification des 32 runes de l'alphabet runique anglo-saxon. Le nom indiqué est le nom anglo-saxon, celui entre parenthèses le nom germanique :

 FEOH (Fehu) :  feu originel, bétail, richesse acquise, croissance, vitalité

UR (Uruz) :  aurochs, force, vitalité, puissance de l’énergie de la terre, santé, courage

THORN (Thurisaz): épine, danger, défense, résistance, protection, foudre de Thor

OS (Ansuz) :  bouche, parole, communication et transmission, poésie, sagesse, esprit

RAD (Raido) :  chevauchée, voyage, action, mouvement, objectif

CEN (Kenaz) :  feu maîtrisé, flamme, lumière, connaissance, créativité, transformation

GIFU (Gebo) : don, échange, relation

WYN (Wunjo): joie, étendard (d'un clan), sentiment d'appartenance

HAEGL (Hagalaz):  grêle, changement brutal, disruption

NYD (Nauthiz): besoin, manque, nécessité, besoin de restaurer un équilibre

IS (Isa ) : glace, immobilisation, inertie

GER (Jera):  saison, moisson, cycle des saisons

EOH (Ehwaz): if (arbre), espoir, régénération, protection

PEORTH (Perthro): cornet de dés, jeu, mystère, secret

EOLX (Ehwaz): élan (animal), protection, succès, harmonie

SIGEL (Sowilo):  soleil, victoire, chance, succès

TIR (Tiwaz): le dieu Tir, droiture, justice, courage

BEORC (Berkana):  bouleau, printemps, lumière, croissance, déesse-mère

EH (Eihwaz):  cheval, coopération, partenariat, confiance mutuelle

MAN (Mannaz): être humain, intelligence humaine, interdépendance

LAGU (Laguz): eau, inconscient, intuition, purification

ING (Inguz): le dieu Ing, fertilité, potentiel

OTHEL (Othala): héritage, propriété familiale, terrain

DAG (Dagaz):  jour, jour qui succède à la nuit, renouveau, changement de cycle

N'existent que dans l'alphabet anglo-saxon :

AC: chêne, patience, force, fiabilité

AESC: frêne, intuition, inspiration

YR :  arc, selle, artefact fabriqué avec art, synthèse, contrôle

IAR :  castor, loutre, mammifère aquatique, adaptabilité, flexibilité

EAR :  poussière, fin, mortalité, effondrement

CWEORTH :  feu sacré, flamme sur un autel, rituel, sacrifice

CALC :  craie, coupe, libation, souvenir

STAN :   pierre, autel, stabilité, force

GAR :  lance, la lance d'Odin, centre de la cible

 

En fonction de leur signification et de l’énergie qu’elles portent, les runes peuvent être associées dans des motifs dits « runes liées », qui étaient fréquemment utilisés pour des talismans ou en guise de protection pour des maisons ou des lieux spécifiques.

 

J’espère que cet article fera office de petite fenêtre ouverte sur cet immense savoir, sur cette sagesse construite pendant des siècles, et qui est pour nous à la fois si proche et si lointaine.

 

 Nous avons absolument besoin de retrouver les racines de notre humanité, notre vraie place entre le ciel et la terre, le vrai sens des relations humaines, qui est celui d’un tissage, de coopération et d’entraide. Nous devons réapprendre l’humilité et le respect du monde vivant face aux montgolfières folles, ignorantes, arrogantes et cruelles qui s’agitent autour de nous.

 

 

Le monde est si beau, l’équilibre naturel si puissant … et les runes nous apportent ce message depuis la nuit des temps, elles murmurent à nos oreilles depuis toujours, portées par les mythes, par le souffle de la terre et la musique des étoiles 

 

Il suffit d’écouter …..

 

[1] ancien anglais : runian - murmurer

                               leod-runan - chant-runes

ancien haut-allemand : rune - secret, mystère

ancien norrois : runar - mystères

finnois : runo - chant, incantation

ancien islandais : runi - frère, conseiller

                               runnr - terrain boisé

ancien irlandais : run - secret

gallois : rhin - formule magique


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